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And then there were three: Kosmos just released their third album "Ashes Of The Orphic Dream", keeping alive the usual two-year interval between their works. The project created by Nekros (guitars, bass, vocals, and lyrics) and xOv (visuals, mastering, and concept) — this time supported by Sorthei on drums (Daedalion, Inferi Gloria, and Pavillon Rouge) — came back with a quite inspired new creature, both in terms of themes and music.
The concept here can be connected to Orpheus —perhaps not as musician of the gods, but more as a missionary —and indirectly to the Eleusinian Mysteries, the rituals of which represented the abduction of Persephone by Hades, in order to grant purification and consecration. Therefore, this is a further development of what was portrayed in their previous work "Le Vecteur Transcendantal": in that case Nature, Man, and Time took the center

Ashes of the Orphic Dream

Written by : Mourning

September 14, 2015

of the stage, while here the band focused on the relationship between what mankind could have done to make the world a better place and what we actually did, managing to corrupt that primordial harmony that maintained the equilibrium, spreading negative feelings and illnesses through the centuries — be they of the body or the spirit — that eventually brought the world to its knees.

Musically speaking, the French act firmly kept a foot in old school territories, showing some genuine aggressiveness, but leaving some room for a more melodic and atmospheric side as well (as we had enjoyed on their previous work). The two tracks "Heaven's Creative Energy" and "Virginite Originelle" clearly explain the message Kosmos want to convey: it is not always perfect, and oddly enriched by dissonant additions and solos, although seemingly out place (as in "Upheaval Of Titan's Might"). However, the more you listen to it, the more you will assimilate them, adding significant value and personality to their work; in addition, as it happened in the past, Kosmos made good use of the exclusively instrumental sections ("C.T.K.E." and "Kosmos") in order to expand on their cosmic/sensorial side.

Honestly speaking, at the moment I am not sure if "Ashes Of The Orphic Dream" is Kosmos' best work yet, but it is the most mature, complete, and somewhat intimate; the one that tried to break some rules, trying to set forth on a journey towards a personal destination. Of course, the road ahead is really long, but we will be here waiting for the eventual — and we hope positive — developments.

Ashes of the Orphic Dream

Written by : Velgbortlivet

October, 2015

qu’au final, la force supérieure destructrice est un peu surperflue. Mais ça c’est un avis personnel, je ne vais pas commencer à chipoter sur la question. Sans plus attendre, penchons-nous sur le côté musical de l’album.

L’album s’ouvre donc sur "Blank Earth". Le titre annonce déjà la couleur, et reste bien dans l’optique d’un monde que l’être humain aurait réussi à dépouiller de toute sa positivité. Et c’est une première bonne surprise. J’ai toujours apprécié les introductions assez atmosphériques, et là je suis servie. Le groupe reste également très "old school", et ça sonne résolument black metal. Cette bonne impression se poursuit avec "Heaven’s Creative Energy". Là, ce que je note surtout, c’est la puissance qui se dégage des solos. Ce n’est pas creux, il y a une véritable intention qui se ressent dès la première écoute. On pourrait même y trouver un petit relent épique qui se dessine dans le fond. Appréciable donc. Avec "The Scourge Pouring Its Darkness", on est confronté à un mélange très intéressant entre violence et mélancolie. Encore une fois, même si Kosmos ne fait pas en soi preuve d’originalité, le groupe arrive à transmettre une émotion. Et il y a ce moment que je trouve extraordinaire vers le milieu du titre, où la mélodie devient carrément lancinante malgré les vocaux qui, eux, ne faiblissent pas et ne font preuve d’aucune douceur. Sans doute mon titre favori.

Et nous voici face à ce qui m’intriguait, l’arrivée des Titans dans l’équation avec "Upheaval Of Titans Might". Et j’avoue que ce morceau m’a fait dresser un sourcil. D’abord, le changement de rythme par rapport au titre précédent est surprenant. Tirée de mon black metal fétiche, et confrontée à de nouvelles sonorités que j’ai trouvé surprenantes, la surprise était donc de taille. Et chez moi, ce haussement de sourcil c’est souvent quitte ou double. Et pour le coup, ce morceau m’a perdu. Ecrasée par un Titan donc ! Avec "Ctke" (que j’ai essayé plusieurs fois de le dire à haute voix pour en trouver la véritable prononciation), le bizarre est de nouveau mis à l’honneur. Les premiers instants du titre sont tout bonnement déconcertants et inattendus. Et il s’agit de plus d’un des deux morceaux instrumentaux présents sur l’album. Et comme tout les titres instrumentaux, je trouve ça enrichissant car ouvert à l’interprétation. Vous avez le concept de l’album, et c’est assez facile de s’imaginer une scène sur ce morceau. Bien qu’il soit, je l’admet, totalement... surprenant. Oui. Suit "Virginité Originelle" (tiens un titre en français !) qui nous ramène davantage en terrain connu. Et là pourtant encore, on a le droit à des petites originalités. Ces dernières résident surtout dans ces voix dissonantes qu’on entend parfois de manière effacée dans le fond sonore. Encore une fois, c’est ouvert à l’interprétation. Les vocaux ne refont leur apparition qu’en fin du titre et au final ce titre se digère assez bien.

Et nous en sommes déjà rendus au dernier morceau de cet album, "Kosmos". On termine donc sur la seconde instrumentale, qui se veut pour le coup totalement atmosphérique et ambiante. Bon et là pour le coup, moi je compare ça au vide de l’espace niveau ressenti parce que c’est vraiment... cosmique. Non vraiment, je ne suis pas fière de ce "jeu de mots", mais je ne vois que ça pour qualifier la bête. Ou alors peut-être qu’on pourrait résumer ça par la sensation de vide intérieur que ressent un daltonien quand on le confronte à ces fameux tests avec des points de couleurs différentes où sont censés apparaître des chiffres.

Si je dois dresser un bilan de cette première rencontre avec Kosmos, je dirais donc que c’est largement positif. C’est assez étrange pour me plaire, mais pas assez perché pour me perdre. Le groupe a des racines très old school, il y a des morceaux qui sonnent vraiment comme le black metal que j’affectionne et le tout semble cohérent. Après, il y a des petites discordances, mais là encore c’est un ressenti personnel, certains passages sont vraiment déconcertants et on se demande où le groupe a voulu en venir. Mais le tout est réellement plaisant à écouter. Je parlerais donc davantage de quelques "titres à faiblesse" que d’autre chose. Mais très prometteur.

Kosmos, groupe français de black metal qui nous revient ici avec son troisième album. Le concept présenté par le groupe est assez intéressant, avec un focus sur la relation qu’entretient l’être humain avec l’environnement qui l’entoure. L’idée que l’humain ait été de base créé pour apporter une énergie positive au monde, mais se soit au final laissé gagner par des sentiments destructeurs, apportant de ce fait plus d’obscurité et de cruauté à ce qu’il était censé de base protéger, n’est en soi pas une grande nouveauté mais je suis assez curieuse de voir comment Kosmos va réussir à exprimer cette idée musicalement. Mais de base, on va dire que le fil conducteur m’attire. La seule interrogation qui me reste, demeure dans cette évocation des Titans qui viennent anéantir l’Humanité. Cette anecdote mythologique m’intrigue quelque peu, car je fais partie des gens qui pensent que l’Humanité pourra bien se détruire toute seule et

Le Vecteur Transcendental

Written by : Ju_Monolith

November 16, 2014

Kosmos est un groupe de Black Metal français créé par Nekros (ex-Mourning Forest, Inferi Gloria et Ravenskull), visant à révéler, par le biais de sa musique, l'horreur du genre humain.
"Le vecteur transcendantal", paru en octobre 2013 et distribué depuis par Mulligore Productions, est le deuxième album de Kosmos.

Une batterie tout en lourdeur, un gros slide de basse, et nous voici embarqué pour un voyage d'une heure dans l'univers transcendantal du Black Metal de Kosmos.
Dès le titre instrumental d'ouverture, "La jouissance du Mal", Kosmos nous propose un Black Metal froid, tantôt rageur, tantôt mélancolique, entre mélodie malsaine et mélodie pure et éthérée, le tout savamment dosé et maîtrisé.

Le son y est clair, malgré les guitares à la prod' un peu sale, purement dans l'esprit Black Metal à la française. La basse est bien présente, claquant au fil des envolées rythmiques ou mélodiques.
Le son, comme le style que l'on retrouve au long de cet album d'ailleurs, se situe à la croisée des chemins entre les premières réalisations de l'illustre Blut Aus Nord (pour la violence, le côté malsain et torturé et les constructions parfois alambiquées) et de Belenos (pour le sens de la mélodie).

"Le vecteur transcendantal" navigue entre contemplation et nihilisme avec des compositions matures, intelligentes et fouillées. Rien n'est laissé au hasard.
La violence pure inhérente au style est bel et bien présente, avec des accords dissonants et frénétiques débordant de haine, mais l'on sent toujours la subtilité sous-jacente, qui nous ramène inlassablement vers une mélodie envoûtante.
Car c'est là que Kosmos tire son épingle du jeu.
Si le côté traditionnel est clairement maîtrisé (on sent que Nekros connaît son sujet et ses classiques), c'est par son sens aigu de la mélodie imparable et entêtante que sa musique se distingue.
Ces mélodies apportent un souffle, une respiration salvatrice au milieu du chaos ambiant.
Les leads de guitare sont nombreux et parfaitement intégrés dans les compositions.
Ils sont soutenus (et parfois suppléés) par une basse omniprésente qui se détache de son rôle classique de "simple" section rythmique pour prendre une place importante dans la construction mélodique.

Le titre instrumental d'ouverture, "La jouissance du Mal", donne un net aperçu des diverses facettes de la musique de Kosmos et du contenu de l'album, balayant en moins de cinq minutes les sonorités générales, allant de la haine maîtrisée à la froideur distante, en passant par une mélancolie absolue.
Les titres se suivent et ne ressemblent pas, alternant tranches de brutalité dissonante ("Le vecteur transcendantal"), moments intenses de tristesse ("Vengeance contre l'Infâme", "L'ombre de ton géniteur n'existe plus"), moments de grâce où apparaissent de lointaines lueurs d'espoir ("Violation du passé", "Enfonce tes clous dans nos limbes noircies"), espoir définitivement anéanti par le titre de clôture, "Post-humain, ou quand les étoiles brûlèrent à notre chute", dégoulinant de pessimisme et des égards les plus noirs à l'attention de notre espèce, ou encore des titres plus traditionnels flirtant avec la froideur et la majesté du Black Metal pratiqué par nos cousins québecois ("Vos carcasses vides nourrissent la terre", "Quand l'innocence saigne", qui m'ont rappelé Monarque et Sombres Forêts), et quelques accents à la limite du Shoegaze (l'alliance distorsion/son clair sur le magnifique "Ainsi je chuchote aux planètes de me rendre grâce").

La voix fantomatique, étranglée, écorchée et torturée de Nekros vient compléter ce tableau, amplifiant les atmosphères et venant hanter l'auditeur au-delà de l'écoute, présence discrète (la voix est légèrement en retrait dans le mix) que l'on devine derrière notre épaule, qui nous glace le sang et nous obsède à la fois.

Vous l'aurez compris, "Le vecteur transcendantal" est un album extrêmement riche, qui demandera plusieurs écoutes attentives afin d'en cerner toutes les subtilités, qui promet de belles choses pour l'avenir de Kosmos, qui a tout pour se hisser parmi les grands noms de la scène Black Metal française, qui n'a plus rien à envier à la scène scandinave depuis quelques années déjà, avec l'avènement de formations comme Blut Aus Nord ou Deathspell Omega pour ne citer qu'eux.
Partez pour le Kosmos, et jouissez du Mal qui vous submergera au cours de votre voyage sur "Le vecteur transcendantal". La Vérité, celle de Kosmos, vous attend à l'issue de ce périple introspectif et méditatif sur la condition humaine.

Le Vecteur Transcendental

Written by : Apoch

April 6, 2014

Kosmos is a one-man project from the mind of Nekros, former member of the bands Inferi Gloria, Mourning Forest and Ravenskull. It came into existence in Drome, France back in 2010, and since then has been issuing new material independentaly. 2012 saw the release of the debut full-length From Innocence to Perversity, which was followed a year later with Le Vecteur Transcendantal in 2013. Kosmos has since signed with Mulligore Production, and their second album has been made available once more through them for a late March of 2014 release. But is this really an act worth joining the labels ranks, or is it just another drop in the barrel that is the growing French Black Metal movement?

The instrumental “La Jouissance du Mal” kicks Le Vecter Transcendantal off with slower riffs and a simple drum performance that offers up a brooding emotional toll. It’s a vibe that is

quickly wiped away after the clean guitars just after the first minute. The sharp distortion that follows is rich with a catchy burdening sensation that intensifies slightly later on with blistering bass kicks and hooks that throw back to the pre-existing sadness. “Le Vecteur Transcendantal” doesn’t quite carry the same feeling, but the mournful atmosphere still exists in the main verses. Some passages and bridges, like around one minute forty seconds in that sounds choppy and ineffective to the flow of the performance can lose sight of what those areas established. While this makes fpr a rocky experience at times, the final product is still a memorable experience. Sadly, from this point on, things become sort of a grab bag that either matches the same quality of these two songs, or ends up more a standard example of the French Black Metal genre as a whole.

“Vos Carcasses Vides Nourrissent la Terre” has a truly moving start, as if capturing the spirit of a group of grieving mourners attending a funeral in the rain. The twanging bass is the perfect compliment to the rich guitars that make much of the performance a truly depressing experience. There are times where the music shifts slightly, but isn’t executed all that well, making passages like around the two-minute mark feel greatly out of place despite fitting the general tone. “Ansi je Chuchote aux Planetes de me Rendre Grace” takes a little bit to really sink its teeth into you. The explosive start is incredibly catchy, while some sections find a strong bass influence with some additional technicality thrown into the riffs. As the song progresses, speed is met with sorrow, building to grander heights thanks to the addition of buried cleaner chords towards the end of the performance.

“Vengeance Contra L’Infame” has some tight guitar work throughout the near seven minute long track, as well as some solid shifts between the abrasive faster pace and melancholic slower riffs that hits from time to time. Sadly the overall performance isn’t too inspiring. Even some of the hooks meant to set the mood come off a bit lacklustre. The most impressive pieces to the puzzle come around the five minute mark during the stunningly epic guitar solo, and again a minute and a half later for the second one, though not quite as strong. And then you have “Violation du Passe,” the album’s most venomous assault that is mostly composed of fast traditional Black Metal riffs and furious drumming. This is more a contemporary piece than anything, though some leads later on do their best to weave an atmosphere for the distant whispered rasps, only really succeeding during the guitar solos.

While one-man projects can sometimes be an absolute train wreck, Le Vecteur Transcendantal is a well put together slice of French Black Metal. There’s a good number of memorable songs that offer rich, emotional performances oozing with melodic Black Metal goodness, but the ones that stick out end up few and far between. Outside a handful of inspiring performances such as “La Jouissance du Mal” and “Ainsi je Chuchote aux Planetes de me Rendre Grace”, much of the music is pretty standard for this style and region save a few areas that may get a bigger push or moody guitar solos. Le Vecteur Transcenantal is definitely a nice little surprise from the underground, showing Kosmos as a project that can stand its ground among the leaders in this field, as well as being an entity worth taking note of.

From Innocence to

                              Perversity

Bienvenue en Enfer ! Kosmos est tout tout jeune... Ton premier disque apparaît 20 ans après A Blaze in the Northern Sky... Quelles différences relèves-tu entre From Innocence to Perversity et le premier Darkthrone ?

Les différences sont multiples, d’un point de vue musical Blaze in the Northern Sky est un album primaire, bestial, très instinctif, et très « true » surtout, un pilier du genre pour beaucoup. Après pour être honnête, je n’écoute pas ce groupe, je le trouve sans réel talent. Disons qu’ils étaient là au bon moment, comme beaucoup.

Concernant les différences, elles sont surtout dans la forme, les lignes des cordes que ce soit basse ou guitares diffèrent totalement, tout comme la batterie. C’est moins décousu, moins alambiqué je trouve. Un jeu beaucoup plus transpirant, qui je pense doit avoir bien plus de

Interview by :

OncleGUUDrath

June 22, 2012

charme sur scène que sur galette.

From Innocence to Perversity est un album simple également, mais où chaque instrument à plus une place à lui, une basse ronde grésillante très présente, des guitares qui oscillent entre consonance, dissonance démultipliant les atmosphères, l’album serait plus hétérogène que celui de Darkthrone.

Après, la volonté de Darkthrone il y a 20 ans et la mienne ne sont pas différentes du tout, à savoir l’envie de déverser toute la noirceur qu’on ressent et qui coule dans nos veines.

Es-tu sur le même longueur d'onde que les Norvégiens ? Étonnamment, ton black metal me rappelle entre autres celui de Celestia... jusque dans les vocaux !

Si je suis sur la même longueur d’ondes que les Norvégiens je n’en sais foutrement rien, et puis cela ne m’intéresse pas bien. Après, je pense que ce premier album de KOSMOS est loin de la scène Norvégienne, à toi de me dire.

Pour ce qui est de CELESTIA, merci beaucoup pour la comparaison, j’aime beaucoup leur black metal, il est très inspiré, avec une ligne directrice, une image que j’aime bien. Leur musique est réellement touchante.

Que disent les critiques de ce premier opus ?

Les critiques ne sont vraiment pas légions, pour le peu de retour que j’ai eu, tous parlaient d’un black assez élaboré, toujours ce balancement entre consonance et dissonance, des vocaux qui ne plaisent pas forcément, mais certaines chansons ont vraiment fait mouche pour certains, l’intro Forsaken, l’outro He Was Priest, Beloved By All Sinners, Nameless Bloodshed, Void Of Reason, Rebirth… les chansons dans les lesquelles le travail entre mélodies et dissonance est le plus abouti d’après moi.

De quoi es-tu fier, et que regrettes-tu à son sujet ?

Je suis fier de l’atmosphère générale, retranscrire la perversité à l’état pur a été atteint je pense, les riffs, la voix, le son traduisent bien cette notion sale, bien dégueulasse.

Après je me suis quelque peu précipité dans l’enregistrement, j’aurais du prendre plus de temps, réenregistrer certains passages qui ne me satisfaisaient pas totalement. Mais bon maintenant c’est fait, je regarde devant.

Kosmos vient de naître ! Comment a-t-il vu le jour ? Y'a-t-il une idée derrière ? Pourquoi ce nom ?

KOSMOS a vu le jour en juillet 2010, j’ai enregistré une démo à ce moment là qui se nomme L’Antithèse qui sortira bientôt avec l’album uniquement en format tape sur Mortis Humanae prod.

L’idée directrice du projet est l’homme tout simplement, l’homme depuis le début, jusqu’à l’élévation à laquelle il devra se préparer ou bien disparaître à jamais.

L’homme actuel sans dieu, sans règles, sans direction réelle, se croyant en dehors de tout, y compris de la nature, celui qui croit comprendre mais ne sait rien, le progrès qui ne l’augmente pas mais le diminue finalement. KOSMOS est la traduction de tout cela, l’homme en tant que blessure profonde qui ne peut se refermer.

La boite à rythme gâche quelque peu le tout, même si l'on s'y fait... Elle ne se fond pas dans l'ensemble. Pourquoi avoir choisi cette solution ? Cela sera-t-il corrigé dans le second ?

Pourquoi ? Parce que je suis seul dans KOSMOS concernant la musique, Naja Atra m’a quand même fait un super travail vu le matériel mis en œuvre. Après cet album est un premier jet, on est arrivé à créer une atmosphère, quelque chose de palpable. Le prochain album sera, à ce niveau là, beaucoup plus naturel, instinctif.

Il y a quelques touches techniques de death metal balancées de temps en temps – que l'on peut aussi prendre pour des insertions de guitares à la DSO, d'un autre côté et qui rendent le disque sophistiqué – le rendant du coup quelque peu hermétique et rappelant le style « orthodoxe » (on le saisit de suite sur Mental Slaughter)... Quelle destination est-elle donnée à la guitare, quel est son rôle, car tout est construit autour d'elle ?

Merci pour le compliment. Les guitares ont un rôle très important, le tout est de rendre un fond pas forcément clair et précis, afin de faire s’élever une noirceur, quelque chose d’inexacte, de malsain, qui pue le mal, le viol, l’abomination mentale.

Les vocaux ne sont pas foudroyants, ils sont juste circonstanciés – il n'y a pas grand chose qui en transparaît, ils sont plutôt monotones, sans grande haine alors que la haine est primordiale, essentielle, vitale dans le black metal. Ici, il y en a parce qu'il doit y en avoir... C'est dommage. Mais c'est une tare que j'ai relevé d'innombrables fois depuis que j'écoute du black metal. La voix est pourtant un véritable instrument ! Que penses-tu de ce point de vue ? Comment conçois-tu d'un point de vue musical les vocaux de Kosmos ?

Je comprends à moitié cette focalisation sur les vocaux mais pourquoi pas, après je me suis mis au chant récemment, donc c’est quelque chose qu’il me reste à perfectionner. Niveaux vocaux j’aime beaucoup Aosoth, Peste Noire par exemple, donc je me suis beaucoup inspiré de ces deux formations même si ça ne se voit pas forcément. Ensuite, je suis d’accord sur le fait que ce soit un instrument à part entière, c’est quelque chose d’important, il y a même des albums que je n’ai pas aimé à cause de ça. Ca a un impact indéniable.

Enfin de compte, même si le disque brosse des ambiances noires et nauséeuses, je le trouve bien plus cérébral que viscéral... Il est torturé, et plutôt personnel, avec un gros lot dépressif. Qu'en penses-tu ? Est-il la catharsis à tes désordres mentaux ?

Quand tu dis plus cérébral que viscéral, je pense que c’est ça, et c’est un compliment pour moi. J’aime ce caractère torturé, dépressif, quelque chose qui aurait pourri, ou une entité qui aurait souffert pour accoucher de cet album.

Ce ne sont pas mes désordres mentaux qui sont retranscris, mais ceux de tout le monde, la part d’ombre qui fait de nous un boucher, un dictateur, un violeur, un meurtrier. On est tous capable du pire, l’homme est mauvais un jour, bon le deuxième. Sa nature est ainsi faite, il n’est pas constant. L’horreur ne l’effraie pas, on a tous quelque chose en nous qui nous élève dans la violence et la cruauté.

Comment se passe donc l'écriture ? Comment procèdes-tu ? Qu'est-ce qui t'inspire ? Combien de temps cela te prend-il pour composer, et enregistrer ?

L’écriture est très impulsive, parfois des semaines sans rien pondre et parfois en une semaine je compose 4 chansons entièrement. J’aime penser ce qu’on va devenir, élaborer des hypothèses, m’inspirer de ce que je vois, j’entends. Le lien entre l’homme et l’animal anime une curiosité sans limite par exemple. La religion évidemment est un sujet captivant, la dernière grande guerre me passionne, je lis énormément d’ouvrages là-dessus. La vision que j’ai de notre espèce se construit autour de tout ça et m’inspire pour l’écriture des textes et des chansons.

Quelles sont tes références en matière de black metal, tes 5 ou 10 disques de chevet ? De quel style de black metal Kosmos se rapproche-t-il ?

J’aime plein de choses. Disons pour mes disques de chevet :

Blut Aus Nord « The desanctification »

Aosoth “III”

Deathspell Omega “Paracletus”

Krallice « Krallice »

Leviathan « Massive Conspiracy Against All Life”

Anaal Nathrakh “Passion”

Ether “ Depraved, repressed feelings”

Funeral Mist “Maranatha”

Et en matière de black j’en écoute beaucoup d’autres.

KOSMOS pourrait se rapprocher de Blut Aus Nord, Aosoth, Funeral Mist…

Parle-nous un peu du matériel, From Innocence to Perversity est un Digipack limité à 100 exemplaires, c'est bien ça ? Pourquoi procéder ainsi ? Kosmos est-il produit par un label ? Le sera-t-il ?

Oui c’est ça, il y a également 50 t-shirts qui ont été édités. D’ailleurs une offre est toujours en court, 16 euros l’album plus un t-shirt et 8 euros l’album uniquement.

KOSMOS n’a toujours aucun label, l’album et la démo seront édités sur une même tape en collaboration avec Mortis Humanae Prod. Le tout sera édité en 100 exemplaires. Pour ce qui est de la distribution du digipack, KOSMOS n’a aucun deal. Et pour l’album en préparation non plus.

Que racontent les textes ?

Les textes narrent l’histoire d’un bébé sauvé in extremis de la mort par l’un des moines d’un prieuré tout proche. Ils l’éduqueront dans la foi, celle-ci le rendra pervers. Les livres, l’enseignement religieux va réveiller ce sentiment de toute puissance qu’il aura face à des enfants dont il aura la charge bien des années plus tard.

Ainsi ce personnage passe par plusieurs états psychiques avant de commettre l’irréparable, et je raconte ces états là, ainsi que l’horreur qui s’ensuit. Et je termine par l’acceptation du corps religieux de cette saleté. L’église voulant surtout garder ça pour elle, pleine d’immobilisme, centrée sur elle-même. Bref, la nature de l’homme, la part d’ombre rejaillit.

Y'a-t-il une place pour le satanisme dans Kosmos ?

Même si le sujet laisse penser que je nomme le diable où un truc dans ce genre, que dalle, tu peux lire et relire mes textes, jamais tu pourras lire ou m’entendre gueuler satan, lucifer….j’aime pas c’est bien trop réducteur.

Un prochain opus sort bientôt si j'ai bien compris ? Quel rythme !

Oui, je répète le nouvel album en ce moment, d’ici la rentrée j’attaquerai l’enregistrement je pense. Ce sera plus mélodique, plus recherché, l’album sera plus long aussi, à l’image de Beloved By All Sinners.

Un album traitant de la chute de notre espèce du à son manque d’empathie pour le reste du vivant, à son progrès grandissant qui va la mener à la tombe, car celle-ci ira jusqu’à se consumer elle-même faute de ne plus pouvoir consommer le matériel qui nous inonde chaque jour. Bref, un gros concept que je vais développer à travers 10 nouvelles chansons.

Tu joues dans d'autres groupes ! En quoi est-ce différent de ce que tu produis avec Kosmos ? Qui soutiens-tu d'autres dans ta région ?

Je n’y joue plus réellement, mais oui j’ai eu d’autres formations, MOURNING FOREST, INFERI GLORIA et RAVENSKULL. C’était assez différent, MF était un black très influencé par la scène finlandaise, IG était orienté black / death plutôt, un joli mélange à vrai dire. Et RAVENSKULL était un true black metal avec de bonnes compositions comme Eclats de Solitude, Ange des Ténèbres.

Je ne suis pas plus au courant de ce qui se fait dans la région, j’ai adoré les albums de CRYSTALIUM, j’aime bien DAEDALION un black metal teinté de trash fort sympathique.

Quels sont les trois adjectifs qui définissent le mieux la personnalité de Kosmos ?

J’en sais rien honnêtement, pour cet opus je pense à puissant, sale et violent, qu’est-ce que t’en penses ?

Je suis fasciné depuis très longtemps par l'espace, le cosmos... Et toi ? Qu'est-ce qui t'y attire, et t'effraie ? Quels groupes de black metal retranscrivent le mieux selon toi ce cosmos ?

Je suis aussi fasciné par l’infiniment grand, l’éradication de repères, de rationalité me fascinent et m’effraie un peu finalement. Placer l’homme, la seule conscience connue à ce jour, dans ce non sens ambiant, est quelque chose de fort, de compliqué, sans réponse…

J’adore « III » de DARK SPACE, c’est un album magique, tout comme « Dialogue with the Stars » de BLUT AUS NORD. Ce sont les deux albums qui me plongent le cerveau dans le cosmos…

Comment se procure-t-on From Innocence to Perversity ? Comment te contacte-t-on ?

Sur internet via big cartel : http://kosmosblackmetal.bigcartel.com/product/kosmos-from-innocence-to-perversity

Via facebook également en m’envoyant un message : http://www.facebook.com/KOSMOS.BLACK.METAL

Qu'as-tu écouté pendant cette interview ?

J’ai écouté « Spicilège » de BELENOS, j’aime beaucoup ce groupe aussi. Le pagan black agressif est aussi un style vraiment génial, où alors le très puissant PRIMORDIAL me plaît aussi beaucoup.

From Innocence to Perversity est un opus qui n'est pas pleinement du black metal. Il pose question, ne laisse pas indifférent. Il possède des atouts indéniables, une certaine sophistication, un cheminement tortueux - comme des caractéristiques de base. Il est donc intéressant, et je me demande ce que donnera la suite ! Quand on se laisse emporter par le disque, de bons moments sont vécus... Bref, bonne chance à From Innocence to Perversity et vivement le prochain ! Les derniers mots sont pour toi !

Merci à La voix des Ombres d’avoir donné la parole à KOSMOS, je remercie Xov pour toute son implication dans le projet jusqu’à maintenant, je remercie également NOCH qui gère une radio qui s’implique pleinement dans l’underground.

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